Les Britanniques ont enfin quitté le navire de l’Union Européenne le 31 janvier 2020, après 3 ans et demi de négociations et presque 47 années de mariage tumultueux. Pour l’instant, l’heure est plus à l’incertitude et aux spéculations, d’autant plus que le Royaume-Uni dispose d’une année de transition pour parachever son retrait. En tout cas, dès son annonce, la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne a déjà impacté sur la finance mondiale.
Un séisme financier
Un mini-séisme a secoué le monde de la finance à l’annonce du divorce entre l’UE et le Royaume-Uni en 2016. En effet, celui qui a quitté le navire européen n’est autre que la cinquième puissance économique mondiale. Les bourses ont donc plongé, notamment celle de Tokyo et de Hong Kong. D’autres se sont ouvertes en baisse comme celle de Londres à -7 % ou celle de Francfort et Paris à -10 %. Si les spécialistes à l’époque ont craint et prédit un
crash boursier, il n’en est rien puisque le marché en Europe, qui se porte bien, semble être plus sensible au coronavirus chinois actuellement qu’au Brexit anglais. Pour plus d’informations sur le
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Une redistribution de la carte mondiale de la finance
L’incertitude liée au Brexit a repoussé Londres très loin par rapport à New York dans l’échiquier financier mondial. La capitale britannique se fait même rattraper par les centres financiers asiatiques qui ont refait leur retard. En effet, 56 % des hauts responsables de la gestion des banques, des actifs et des sociétés financières de la planète estiment que New York reste le centre monétaire le plus important du monde, contre 33 % pour Londres. Cette dernière accuse une baisse de 20 points au cours des deux dernières années et devrait encore perdre du terrain au profit de Shanghai, Singapour et Hong Kong au cours des cinq années qui viennent.
Un coup dur pour la mondialisation
Le Brexit est en quelque sorte un vote contre la mondialisation. En effet, il retire le Royaume-Uni de la scène principale du monde financier. L’
impact du Brexit sur la finance mondiale est toutefois à relativiser. En effet, l’exemple de la Suisse nous enseigne que la multiplicité des États n’aboutit toujours pas à leur isolement, et qu’il est toujours possible de marier vitalité économique et indépendance politique. Si le Royaume-Uni réussit son Brexit, l’hypothèse du « small is better » pourrait être un exemple pour d’autres « petites » économies.